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Thierry Ehrmann crée un centre
d'art privé à Lyon
Le PDG du groupe Serveur va implanter
un musée de la photo et de l'image numérique dans le 9e
arrondissement. Un investissement de 90 millions de francs.
Le quartier de l'Industrie
dans le 9e arrondissement de Lyon inspire décidément les
entreprises des technologies de l'information et de la communication.
A deux pas du siège d'Infogrames et de sa future Cité du
jeu vidéo, Thierry Ehrmann, PDG du groupe Serveur et d'Artprice.com,
prévoit d'implanter dans le fief de Gérard Collomb, le candidat
de la gauche plurielle à la mairie de Lyon, un musée de
la photo-vidéo et de l'image numérique d'ici à fin
2002-début 2003. Le jeune patron, qui a fait fortune dans la Net-économie,
devrait investir autour de 90 millions de francs dans l'opération.
Près de 35 millions de francs seront consacrés au foncier,
au bâtiment construit sur une superficie comprise entre 4.500 m2
et 7.000 m2, et à son équipement. Le concours d'architecte
sera lancé en juin et les travaux débuteront à la
fin de l'année. Quelque 55 millions environ seront investis dans
l'achat et la location d'oeuvres et de collections. Thierry Ehrmann affirme
être en contact avec de grands collectionneurs étrangers,
dont plusieurs suisses, motivés par le projet et son potentiel
de diffusion auprès du public. Deux grandes collections au moins
devraient assurer la notoriété du futur site.
Résonance supplémentaire.
« J'aime l'art et j'aime Lyon », indique-t-il pour expliquer
sa décision. La création du futur équipement, baptisé
l'Organe, s'inscrit dans les centres d'intérêt de son promoteur,
grand amateur d'art, mais aussi dans la logique d'Artprice.com, créée
en 1998, cotée au nouveau marché, et des récents
axes de développement du groupe. « L'Organe va donner une
résonance supplémentaire aux lieux culturels lyonnais »,
insiste le mécène, militant de l'Europe des régions.
Cet équipement privé renforcera le pôle culturel dédié
à la création contemporaine. Lyon dispose déjà
d'un musée d'Art contemporain, d'une Biennale d'art contemporain,
d'un centre de création de musique contemporaine, le Grame, et
d'un espace municipal accueillant les artistes, les Subsistances. Ces
équipements sont complétés par l'Institut d'art contemporain
de Villeurbanne. Outre des échanges d'oeuvres, Thierry Ehrmann
prône un système de fonctionnement plus souple entre institutions
privées et publiques. après avoir été le sponsor
officiel de la Biennale et de Paris-photo, il est le premier mécène
d'artistes exposant aux Subsistances.L'Organe, société anonyme
au capital de 15 millions d'euros, table sur un chiffre d'affaires de
20 millions de francs pour son premier exercice avec un équilibre
d'exploitation dès la troisième année. Les recettes
proviendront des produits dérivés et pourraient augmenter
en fonction des ventes de certaines oeuvres. Le futur lieu devrait bénéficier
de la collaboration d'experts de l'économie culturelle issus de
centres privés comme le Guggenheim. Avec pour rôle de faire
vivre un modèle économique permettant aux oeuvres d'art
d'attirer le plus large public et de trouver leur place sur le marché.
Claude Ferrero, à Lyon
copyright ©2001 La Tribune : édition papier
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